Réussir sa carrière : (se) connaitre avant tout !

 

Pourquoi deux étudiants qui ont suivi les mêmes études à la même période auront-ils des carrières fondamentalement différentes quelques années plus tard ?

 

Alors que près d’un quart des recrutements se solde par une rupture avant la fin de la période d’essai, l’efficacité de nos pratiques de sélection et de formation devient de plus en plus douteux. Alors, qu’est-ce que la réussite ? Et qu’est ce qui peut bien l’expliquer.

 

La réussite professionnelle dépend souvent de l’utilisation que nous faisons de nos compétences, c’est-à-dire de la manière dont nous interprétons notre environnement professionnel.

 

D’abord nos schémas cognitifs peuvent être à l’origine de distorsions : nous faisons des interprétations selon nos propres schémas. Or ceux-ci peuvent conduire à des comportements inadaptés.

 

Par exemple, lorsque l’on se concentre uniquement sur l’utilisation d’un savoir précis dans un domaine d’expertise limité, cette focalisation pourrait nous conduire à des comportements dysfonctionnels : Un traitement de l’information partiel ou une mauvaise priorisation des tâches.

 

La raison en est contextuelle et culturelle : au cours de notre scolarité, nous avons souvent appris à segmenter les domaines du savoir. Une heure de maths. Une heure de français. Une heure d’histoire.

 

Comme si ces différents domaines de connaissance nous renseignaient sur des éléments différents les uns des autres.

 

Pourtant le savoir se rejoint dans une forme d’unité : la connaissance du monde, à tout le moins de notre monde professionnel, de plus en plus globalisé, transfrontalier, interculturel et empreint de nouvelles technologies.

 

Nous avons donc besoin de connaitre le monde dans sa globalité pour réussir, et souvent au-delà de ce que notre travail vous demande en termes de capacités ou de compétences professionnelles.

 

C’est ce que l’on appelle la transversalité des savoirs.

 

Cette transversalité permet de lier des éléments différenciés en un tout cohérent qui fonde nos compétences, notre capacité d’analyse et d’adaptation.

 

Il est donc fondamental d’être polyvalent dans ses connaissances, tout comme il est fondamental de relativiser ce que l’on sait pour progresser.

 

Plus on sait de son environnement, plus on comprend un monde complexe et mouvant.

 

Mais plus on sait de soi, mieux on est capable de décider de sa voie professionnelle.

 

Car la réussite professionnelle dépend également de la connaissance que nous avons de nous-même.

 

Bien se connaître sous-entend l’exhaustivité et l’objectivité de la connaissance de soi.

 

Prendre conscience de ses atouts pour concrétiser ses objectifs professionnels est essentiel. C’est un point d’appui dans une période de changement, où les doutes et les interrogations sont présents.

Tout comme identifier ce qui peut constituer des points faibles ou des freins par rapport aux objectifs visés.

 

Si vous avez besoin d’indépendance, vous ne pourrez pas intégrer une entreprise où la hiérarchie est très rigide. Si vous êtes créatif, le travail en équipe sera adapté à votre personnalité.

 

Mais quel que soit votre caractère, il semble que l’essentiel tienne aujourd’hui à ce que le travail ait du sens. Selon une étude Ipsos-BGC-CGE publiée en 2018, les jeunes diplômés sont en effet 72% à considérer l’épanouissement professionnel comme un critère primordial dans le choix de leur futur métier.

 

Prenez donc le temps de vous intéresser très largement à votre environnement, au-delà de vos domaines de compétence.

 

Prenez aussi le temps de mieux savoir qui vous êtes : Explorez vos compétences, vos centres d’intérêts, vos traits de personnalité, mais aussi vos limites et vos besoins.